Michel Bussi
Pour le coup, un auteur à succès...
L'auteur
Je ne connaissais pas cet auteur, mais je l'ai entendu à la radio et je l'ai trouvé sympatique. Comme, de surcrois, j'ai de la famille en Guadeloupe, j'ai acheté:
Les assassins de l'aube
Je dois dire en préambule que je suis plutôt un lecteur de "classiques", entendez par là de livres ayant une certaine ancienneté.Lle temps qui passe a fait oublier les plus mauvais, ceux qui restent sont donc en général assez bons.
Évidemment ce n'est pas le cas des ouvrages récents...
J'ai donc acheté celui-ci comme un cadeau à mon épouse, qui est originaire de la Guadeloupe (elle ne l'a même pas ouvert). Je l'ai donc lu, comme tous les livres ou presque qui passent chez moi.
Ce livre fait 398 pages et il arrive à ne citer les revendications des habitants que pour les négliger. La vague de manifestations dont parle le livre n'est due qu'à la série d'homicides (imaginaires) dont parle le livre.
Les 200 premières pages sont essentiellement une brochure publicitaire pour la Guadeloupe, j'espère que l'office du tourisme lui a au moins offert le voyage! Les phrases sont courtes, donc assez faciles à lire. On a droit à un peu de géographie (normal, vu le métier de l'auteur) et d'histoire, forcément, celle de l'esclavage et des relations houleuses avec la métropole, mais en fait ce n'est pas le sujet du livre... On échappe pas au poème d'Aimé Césaire qui donne presque son titre au livre.
Malheureusement depuis pas mal d'années, le Guadeloupe est gangrenée plus par la petite délinquance que par les tueurs en série. Il est devenu dangereux de se promener sur le port de Pointe à Pitre, même quand on parle créole. Bon, ce n'est pas mon sujet, mais manifestement ce n'est pas non plus celui du livre.
La première partie est donc assez profondément ennuyeuse. Heureusement la suite vous réveille un peu, il y a davantage d'action, entre les policiers, les journalistes et les victimes.
On a donc dans la deuxième partie une histoire policière assez bien menée, avec son lot de rebondissements que je ne vais évidemment pas vous dévoiler.
Quand le livre se termine vous en savez un peu plus sur la Guadeloupe de carte postale, mais héla, le gros point noir de ce livre, vous n'en savez pas vraiment plus sur les personnages. Les principaux protagonistes sont à peine esquissés. Il y a l'homo, l'adepte des sites de rencontre, l'avocate hargneuse, mais on ne sait en vrai rien d'eux, de leur vie et de leurs espoirs, de leur passé et de leurs envies. Ils passent dans l'histoire comme des ombres.
En bref un roman écrit trop vite. Je suis persuadé que l'auteur peut faire mieux s'il s'en donne les moyens. Un roman par an c'est peut-être trop...